Quand on pense que tout va bien, qu’on est content de voir nos petits semis pousser, évoluer… Commencent les embûches.
Le vent a abîmé ma serre qu’il a fallu renforcer, mais malheureusement les fermetures de la porte se sont arrachées et celle-ci ne ferme plus depuis. Je consacrerai un article sur les serres prochainement.
Les ravageurs m’ont fait passer quelques semaines difficiles. Je vais vous parler aujourd’hui des mulots et des altises.
J’espère, à travers mon expérience, pouvoir vous aider un peu dans vos débuts également face à ces nuisibles. Car je peux vous assurer que pendant cette période de lutte, j’étais littéralement dépitée. J’ai bien pensé que la permaculture ne serait peut-être pas pour moi ici, avec pour voisins des champs, favorisant ces infestations.
LES MULOTS
Adorables souris, pour ceux qui n’en sont pas phobiques, je vous assure que ces rongeurs sont à croquer… Sauf que lorsqu’on débute un potager, ce sont eux qui croquent tout…
C’est ainsi que sur tous les semis de laitues que j’avais planté, très peu au final sont sortis de terre. J’ai compris que les graines étaient mangées à même la terre et sur les quelques survivantes qui commençaient à pousser les feuilles étaient bien vite grignotées… De même pour les pousses de radis.
Autres surprises :
– Mes pommes de terre n’ont jamais vu le jour. Les plants étaient pourtant prometteurs, mais il fallait comprendre que les mulots creusent dans les buttes et mangent les racines directement dans la terre… Mes pieds de pommes de terre sont morts petit à petit.
– Mes pieds de tomates se sont retrouvés sectionnés un peu plus chaque jour. J’avais 13 pieds de tomate à l’origine, les jours passants il ne m’en restait plus que 5, quelle torture de les voir partir 2 par 2 tous les jours sans comprendre d’où cela venait…
Quand, à force de creuser la question, j’aperçois enfin 2 trous dans le sol avec la paille écartée. J’ai l’habitude de voir des trous de galeries dans mon jardin. En recherchant sur le net, j’ai vite trouvé, car j’ai déjà vu des mulots se promener. Je ne savais pas qu’ils détruisaient les potagers.
Alors, pour information, il existe au moins 2 types de rongeurs ravageurs qui font ce genre de trous menant à des galeries : les rats taupiers et les mulots.
La différence : Pour les premiers le trou est creusé droit, pour les seconds, le trou est creusé un peu en biais, davantage en diagonale.
2e signe, j’ai cru apercevoir de petites crottes sur les cartons autour de mes buttes. Difficile d’en être certaine à ce moment-là car elles sont vraiment petites.
C’est là que pour moi (eh oui première expérience oblige), il a fallu sortir un peu du cadre de la permaculture pour trouver des solutions contre les nuisibles. Je n’ai pas encore suffisamment l’expérience pour assortir le potager de façon à repousser les rongeurs par des plantes par exemple. Mais je préparerai le terrain de manière plus réfléchie pour l’an prochain.
Je me suis rendue dans un magasin de jardinage pour trouver des pièges qui ne les tueraient pas. Je demande conseil au passage à une vendeuse, à savoir si pour elle ce pouvait bien être l’action d’un rongeur de type mulot. Elle m’a confirmé que oui, et que les pigeons également pouvaient sectionner des plants. (Il se trouve que nous avons des tourterelles.)
J’en suis donc repartie avec une cage et un appareil à ultrasons solaire (comme ceux pour éloigner les taupes).
Qu’affectionnent tout particulièrement ces rongeurs ? Des fruits et… Du beurre de cacahuètes ! Les petits veinards, je leur ai préparé ce savoureux mélange. 😉
Et bien, cela a vite attiré LA petite bête en question. Seulement, je ne sais comment, car le système de fermeture de la cage est pourtant très sensible, celle-ci arrivait à déjouer le piège en mangeant et en me laissant la cage ouverte vide !
J’en ai bavé pendant presque 2 semaines pour l’avoir. Mais en attendant mes plantations n’étaient plus mangées, car ce qui était dans la cage était bien meilleur.
Enfin, un soir, le grand soir, je l’y ai trouvé.
Je l’ai relâché à au moins 1 km de chez moi. Si vous avez l’occasion d’en attraper un, vous verrez, le mulot est très vif. Il courrait partout dans la cage et dès qu’on l’a ouverte, il a dû faire un bond d’au moins 1 mètre et a disparu d’un coup.
Le calme étant revenu à l’horizon, je n’ai pas eu besoin d’utiliser l’appareil à ultrasons.
Jusqu’à ce que récemment j’enlève la cage (pour la placer maintenant dans mon grenier, super…), qui de toute façon n’était plus alimentée. Bizarrement les feuilles de mes plus petites laitues se retrouvent de nouveau grignotées. Hasard ou coïncidence ? Le simple fait que la cage était restée en faisait-il un élément dissuasif ?
Et bien du coup, c’est depuis quelques jours mon appareil à ultrasons qui prend le relais. Pour l’instant tout va bien.
| Mais vous voulez une bonne nouvelle ? Les pieds de tomates ne meurent pas si facilement. 2 dont il ne restait plus que la tige on repris tous seuls et certaines tiges feuillues récupérées coupées à côté ont pu être replantées. Comment ? La photo ci-dessous vous donne la réponse. En seulement quelques jours des racines repoussent dans l’eau à partir de la tige et vous allez pouvoir les replanter directement dans de la bonne terre.  |
LES ALTISES
Alors là, surprise. Alors qu’un mulot détériore chaque jour un peu plus votre potager, mais que vous voyez venir la destruction, des insectes, les altises prennent le relais en une nuit ou une journée pour faire disparaitre parfois plusieurs sortes de légumes en même temps.
J’ai commencé à voir ces mini-insectes noirs volants se poser un soir sur mes feuilles de radis sans trop m’inquiéter. J’ai quand même cherché sur le net pour les identifier et voir comment les faire fuir. Paraissait-il qu’elles n’aiment pas l’humidité alors je les ai arrosé et effectivement cela en a fait partir plein.
Seulement, je reviens le lendemain matin et mes feuilles sont envahies à un point ! En quelques heures je n’avais plus une seule fane de radis sur les 60 qui avaient bien poussé. Puis les altises sont toutes parties après avoir fini jusqu’aux dernières miettes.
J’avais un espoir minime que mes pousses repartent mais… Non. Ce fut la fin des radis.
Alors, pour votre information, les altises sont surtout friandes des radis et des choux.
Si je dois refaire pousser des radis dans le futur, je les mettrai dans une petite serre indépendante à socle, qui ferme complètement.
